La beauté se trouve dans les plantes
« La beauté se cultive » , tel est le slogan de l’exposition Chanel qui s’est tenue du 23 au 27 septembre 2020 au Jardin des Plantes, à Paris. Un cadre cohérent car l’exposition s’intéresse à l’art de la botanique dans la création de ses cosmétiques. Une exposition à visée instructive, donc, mais aussi à visée surtout pédagogique. Car lorsque l’on ouvre les yeux sur la richesse de la flore qui nous environne, nous apprenons à la respecter.
Gabrielle « Coco » Chanel l’avait bien compris. Dès 1927, époque des premiers cosmétiques Chanel, la qualité des matières premières est une priorité pour la Maison. Et la nature se révèle plus efficace que la chimie. Vertu anti-âge de la vanille de Madagascar, molécules antioxydantes du café vert du Costa Rica, rôle hydratant du Camélia de Gaujacq… C’est en traversant le globe que l’entreprise a distingué les régions spécifiques avec lesquelles elle collaborera : Madagascar, Costa Rica, Alpes françaises et régions du sud de la France. La flore du sud des Alpes se distingue particulièrement par sa diversité, à l’interface des mondes méditerranéens et alpins. Nous découvrons alors comment ces chercheurs s’aident et s’inspirent de la nature, sans l’user ni la nuire.
Les laboratoires Chanel : de la recherche aux partenariats durables
Pour conserver et préserver la richesse de certaines régions, Chanel créé un partenariat avec le plus grand producteur de fleurs en France, situé à Pégomas (Alpes-Maritimes). « Le Pacte de progrès a été pensé non comme un cahier des charges mais comme une base de dialogue avec nos partenaires producteurs » explique Agathe Derain, directrice sourcing durable pour Chanel Beauté. « L’enjeu étant d’identifier leurs besoins pour la mise en place de cultures pérennes, ancrées dans leurs territoires. Une démarche pertinente qui respecte les spécificités des écosystèmes environnementaux, sociaux et culturels, où que ce soit dans le monde« .
En 2019, Chanel lance une ferme expérimentale. Le moyen pour la firme de d’identifier de nouvelles techniques de culture, respectant les enjeux territoriaux du pays. Étudier et observer n’est pas tout, il faut créer, tester, promouvoir. Autonomie alimentaire, adaptation au changement climatique… La multinationale s’enquiert de son pouvoir et de sa notoriété pour porter un message de responsabilité territoriale.
L’exposition Chanel : une démarche pédagogique sur la botanique
Centres privilégiés d’observation, les laboratoires à ciel ouvert de Chanel sont des foyers d’expérimentations et de découvertes. La dynamique de l’exposition s’articule autour de quatre régions du monde qui offrent chacune une biodiversité étonnante.
Ce cheminement permet ainsi de sensibiliser le visiteur à l’importance de la préservation de l’environnement. La nature a tant à nous offrir, de part et d’autre du globe. L’exposition met en lumière des professions méconnues du grand public telle que l’agronomie, profession qui approche la nature avec sensibilité et respect.
Des salles spécifiques dédiées à chaque région – et donc plantes – , des cartels minimalistes et accessibles pour tous et à tous les niveaux, Chanel revêt décidément la blouse blanche haute couture d’une professeure aguerrie. La firme prend une distance certaine avec le milieu du luxe dans lequel on range habituellement la firme. Exit les superficialités connues du secteur, Chanel montre ici une patte blanche convaincante sur son souci de la préservation de la biodiversité. Point bonus pour le choix d’un décor végétalisé, trouvant tout son sens au Jardin des Plantes de Paris.
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“La beauté se cultive” Exposition du 23 au 27 septembre 2020 au Jardin des Plantes, 18 rue Buffon 75005 Paris
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