Les mal-aimants

Nous sommes les mal aimés du siècle,
Mais aussi les mal-aimants
Nés aux mauvais moments
Nous sommes de mauvais amants.

Nous changeons de lits en un instant
Adieux, conquêtes inachevées
Ici la quête n’est qu’un baiser
Se connaître prendrait du temps.

Car si nous aimons mal, les enfants,
À moi enfin de vous le dire,
C’est que nous choyons comme présent,
La coucherie d’un soir, et même pire ;

Nous nous sentons légers quand,
On passe le palier sans jamais revenir,
Évitant le châtiment, en se réveillant,
Que notre cœur se serre par son sourire.

© Pour le dire