Se sortir pour s’en sortir

La monotonie comme lubie
Les mondes autonomes
Et leurs bêtes copies
Faudrait voir pour entendre
Ecouter pour plus s’étendre
Las des mots, de ces photos pâles
Reste qu’une idée en tête :
Partir, vider tout c’qu’il nous reste
De nos poches, de nos vestes,
Faire le vide dans notre armoire
Tout jeter, tout brûler,
Y verser sur le trottoir.
Et puis enfin, se dire,
qu’il n’est pas trop tard.
Prendre un souffle d’air pur,
Frotter la terre, plus le béton
S’éviter comme torture
Les bruits d’voitures et de camions
Du réveil au soir et du soir au matin
Tenter le risque, faire l’acrobate,
Oser l’équilibre et en sortir intact.
© Pour le dire