Woodstower : un festival toujours plus inclusif, écolo et éclectique 

Que fait un festival, lorsqu’il n’est pas en pleine exploitation ? Au cœur de l’été, où la concurrence fait rage mais se partage quelques noms d’artistes venus tester leurs nouveautés ? Les vacanciers jonglent entre partir et rester, pour quelques noms bien sentis. Puis pour la découverte, aussi. Tant que les amis sont là, les rayons encore chauds sur notre peau brûlante de l’après-midi où les quilles de molkky tapaient dans un brouhaha de rires et de sons d’enceintes voilés. Puis la golden hour arrive, annonçant l’apéro. Les quilles en bois se quittent pour celles en verre, qui se partagent jusqu’à l’entrée en scène de notre artiste préféré. Cette fièvre heureuse des nuits musicales où nos corps bougent, notre main tenant un écocup sérigraphié. C’est presque partir en vacances. 

Pour préparer ces sensations, un festival s’attèle donc à choisir une programmation dans les codes du moment tout en misant sur sa patte qui ravira ses fidèles. Mais que peut-il faire d’autre, au-delà de ces choix ?

La culture pour tous : un combat de front pour le festival

Le Woodstower est l’un de ces festivals qui a à cœur de réancrer la culture sur son territoire. Par cela, on entend une culture accessible géographiquement, financièrement, et pour tout type de motricité. De quoi permettre à tous et à toutes de profiter pleinement du site de Miribel Jonage. 

Cette édition 2022 est pour nous un redémarrage pour faire encore mieux. Elle sera l’occasion de défendre ce qui fonde l’identité du festival et de l’association Woodstower : garder l’humain au centre de nos réflexions et coordonner nos actions autour de projets responsables.

Quentin Thiomé, président de l’association Woodstower

La programmation s’équilibre ainsi entre têtes d’affiche et scènes locales, permettant à la fois de valoriser les talents de nos régions et de ne pas échauffer les cartes bleues lors de l’achat des billets en ligne. Depuis le début, Woodstower a souhaité conserver un tarif accessible, avec un pass week-end (vendredi soir + samedi soir) autour de cinquante euros. Pour voir où en est la billetterie du festival Woodstower 2022, ça se passe ici.

Faire la fête… Mais en limitant ses déchets !

Cette responsabilité, l’association et le festival la portent depuis plus de vingt ans : soit depuis leur existence. Bien avant l’heure des réflexions environnementales impactant, entre autres, le monde de la fête, l’association a toujours mis un point d’honneur à limiter l’impact du festival. Car, plus les années passent, plus le festival grossit. Il accueille de plus en plus de public jusqu’à ajouter une troisième soirée en 2018. En 2022, ce seront quatre soirées qui feront se mouvoir nos corps, nos pieds… et donc la nature environnante. 

La mission de préservation du site est donc complexe. Mais le Woodstower mise tout sur l’économie circulaire. Ce mot magique et un peu valise entend “tout ce qui peut être au service d’un besoin local, provenant de l’existant et qui aura une seconde vie par la suite”. Ainsi, la scénographie est fabriquée à l’aide de matériaux recyclés, les prestataires sélectionnés proviennent de la région, les mégots sont collectés en partenariat avec une entreprise française spécialisée dans le recyclage des mégots… Le site utilise par ailleurs la monnaie locale lyonnaise, la Gonnette. Enfin, 90% du festival tourne à l’électricité basse consommation et toute une scène, le Woodstown, sera alimentée à l’énergie solaire. 

Ces innovations font du bien au monde festivalier qui souffre parfois d’un grand train de retard sur la réduction des déchets. Ici, tout est pensé pour le bien de la planète tout en gardant le plaisir des festivaliers au cœur de leurs défis. 

La programmation complète du festival ici

Photographies : © Brice Robert

© Pour le dire